Paris sans germains..

Quelques amis précieux m'ont récemment contesté mon éloge de l'excellent ouvrage du très jeune et très brillant Laurent Obertone. Il s'agit ni plus ni moins de l'ensauvagement de notre société. Dès qu'il faut aller chercher un comportement déplorable, le football peut être d'un grand secours. Je n'ai pas oublié le final ridicule du championnat 2012 et Montpellier qui fête dans la délinquance. Le triomphe sans panache du PSG promettait de fondre les deux clientèles de ce club sans peuple, l'élite et la racaille. Nous ne fûmes pas déçus. Sauf que la racaille, la même qui sévit à chaque prétexte festif , a doublé son acolyte qui se retrouve privé de dessert et de bateau-mouche. Les encapuchonnés, fumigènes aux poings, sont venus rappeler au Préfet de Police, qui doit connaître le football autant que moi le point de croix, qu'il suffit d'être deux cents pour faire déjouer une capitale, un gouvernement, un club, un pays.

Difficile donc de relever sur ces deux photos ce qui distingue l'émeute de banlieue de la fête de la victoire. Hitler avait réussi sa photo au Trocadero en juin 1940. Les Quatari ont raté la leur. Problème d'organization sans doute.

Il n'empêche que les images de liesse tranquille et bonhomme saisies à Munich et Manchester cette semaine ont de quoi nous apitoyer sur notre sort. Ce pays va vraiment très mal et l'on se sent très seul quand il faut partager son angoisse avec des proches aveugles et sourds.